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Très loin sur l'autre terre est l'adaptation scénique de deux récits poétiques de J. Benameur : La Géographie absente et L'exil n'a pas d'ombre. Nous envisageons de les présenter en diptyque. 

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Au plateau, nous sommes deux comédien-ne-s, un musicien-trompettiste et une danseuse-chorégraphe dans une écriture plurielle.

L'écoute entre les matières sonores (silence, musique, mots) et visuelles (danse, gestuelle et scénographique) est centrale dans notre approche.

 

Le texte est dense et en même temps, les silences occupent une place importante chez J. Benameur. La musique apparaît comme une réponse évidente à la musicalité du texte.

Ensemble avec la danse ou séparément, la trompette de David Lewis comme une voix supplémentaire et le corps d’Isabelle Pinon qui rend présent “l’absence” dont il est question, prennent ainsi la suite ou le relais du récit et suggèrent ce qui n’est pas dit.

 

La Géographie absente raconte l’exil d’une enfant de 5 ans qui quitte son pays natal avec ses parents. L’histoire de la fille fait revivre en écho la douleur des parents, eux-mêmes immigrés.

 

Dans L’exil n’a pas d’ombre, une femme et un homme marchent, ils quittent leur village et traversent le désert pour atteindre la mer.

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La quête pour se connaître apparaît comme un fil rouge entre les deux œuvres.
Cette quête prend deux temporalités différentes : l’une tente d’éclairer l’abîme du passé, tandis que l’autre se risque vers l'avenir.
Dans les deux parties l’enfance occupe une place importante.

“L’enfance nous a laissé le manque / pour nourrir nos rêves. / Nous désirons"

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